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Les jours de la vie sont
amers à qui, à force
de souvenirs, ne vit
qu'une très longue attente.
Luis Cernuda. Un espagnol parle de sa terre. Trad. Claude Couffon. In. Dario Puccini. Le romancero de la résistance espagnole
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Amargos son los días
de la vida, viviendo
sólo una larga espera
a fuerza de recuerdos.
Luis Cernuda. Un español habla de su tierra
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Parmi les dieux fléchis et les vierges pourries
voici que s'illuminent d'espérance
les brumes cruelles, les paysages submergés
et les sourdes fenêtres souterraines.
José Herrera Petere. Poètes à Genève. Trad. Claude Couffon. In. Dario Puccini. Le romancero de la résistance espagnole.
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Y entre dioses doblados y vírgenes podridas
Nos viene iluminado de esperanza
Estas crueles brumas, paisajes sumergidos,
Estas sordas ventanas subterráneas.
José Herrera Petere. Poetas en Ginebra
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Poètes sans patrie, comme moi condamnés
à griffer leurs mots sur les rocs
au rouge soir des journées de fatigue
durs rocs sanglants où se hissent des mains
qui voudraient voir, mais défaillent au bord !
José Herrera Petere. Poètes à Genève. Trad. Claude Couffon. In. Dario Puccini. Le romancero de la résistance espagnole
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¡ Oh poetas sin tierra como yo condenados
A arañar sus palabras en las rocas
Del rojo anochecer de días cansados,
Duras sangrientas rocas donde hay manos
Que quieren ver y no llegan al borde !
José Herrera Petere. Poetas en Ginebra
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Un nouveau jour s'achève.
Et nous pouvons encore nous appeler esclaves.
Anonyme. Les jours. Trad. Claude Couffon. In. Dario Puccini. Le romancero de la résistance espagnole
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Un día más transcurre.
Aún podemos seguir llamándonos esclavos.
Anónimo. Los días
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Qui souffre, étant vaincu, n'est pas encore vaincu.
Anonyme. Années hors du temps. Trad. Claude Couffon. In. Dario Puccini. Le romancero de la résistance espagnole
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Quién sufre su derroto aún no está derrotado.
Anónimo. Años fuera del tiempo
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J'ai là devant ma voix vingt années amères
et je pense que c'est peu de vie pour tant de beauté.
Peu de souffrance pour cette atroce grandeur.
Anonyme. Années hors du temps. Trad. Claude Couffon. In. Dario Puccini. Le romancero de la résistance espagnole
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Veinte años tengo ante mi voz maduros,
y pienso : es poca vida para tanta hermosura.
Es poco sufrimiento para esta atroz grandeza.
Anónimo. Años fuera del tiempo
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Je n'ai jamais vu le ciel, si bleu, infini,
crucifié sur des barreaux. Je n'ai jamais entendu ce que dit
un fusil se levant vers la poitrine sans défense.
Je n'ai jamais écrit avec du sang aucun nom sur le sable.
Anonyme. Années hors du temps. Trad. Claude Couffon. In. Dario Puccini. Le romancero de la résistance espagnole
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Yo nunca tuve el cielo, tan azul e infinito,
crucificado en rejas. No he sentido qué dice
un fusil que se encara con el pecho indefenso.
Nunca escribí con sangre nombre alguno en la arena.
Anónimo. Años fuera del tiempo
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Quelle voix d'adolescent signalera : " Ceci est mort;
ceci
est plénitude ", ou bien " Regardez l'aurore " ?
Anonyme. Années hors du temps. Trad. Claude Couffon. In. Dario Puccini. Le romancero de la résistance espagnole
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¿ Qué voz adolescente señalará : " Esto es muerte;
esto
es plenitud, " o bien : " Mirad la aurora " ?
Anónimo. Años fuera del tiempo
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tes mains étaient épis d'or et de gloire
te vainquant toi-même en ton compromis.
Juan Miguel Romá. A Manuela Sánchez. Trad. Claude Couffon. In. Dario Puccini. Le romancero de la résistance espagnole
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y en tus manos maizales de oro y gloria
al vencerte a ti misma con tu empeño.
Juan Miguel Romá. A Manuela Sánchez
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Je suis un homme que chérissent littéralement
tous les malheurs - et heureusement que l'espoir est si grand !
Blas de Otero. Autre temps. Trad. Claude Couffon. In. Dario Puccini. Le romancero de la résistance espagnole
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Yo soy un hombre literalmente amado
por todas las desgracias - ¡ gracias que es tan grande la esperanza !
Blas de Otero. Otro tiempo
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car le sourd entend lui aussi
la cloche qu'il aime.
José Augustín Goytisolo. Sans savoir comment. Trad. Claude Couffon. In. Dario Puccini. Le romancero de la résistance espagnole
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también el sordo oye
la campana que ama.
José Agustín Goytisolo. Sin saber cómo