vendredi 6 juillet 2012

Pablo Neruda - Extraits

- " Je confonds / les yeux et les feuilles / et certaines femmes avec le printemps " Pablo Neruda. Premier voyage. Mémorial de l'Ile Noire

 

- " ma bouche tremble pour te définir " Pablo Neruda. La ma nounou. Mémorial de l'Ile Noire

 

- " la sainteté la plus utile : / celle de l'eau, celle de la farine; / tu fus cela : la vie te pétrit, tu fus pain / que nous mangions là-bas, / de l'hiver long à l'hiver désolé / où notre toit gouttait / à l'intérieur de la maison / et ton humilité partout présente / égrenant / l'âpre / céréale de la pauvreté " Pablo Neruda. La ma nounou. Mémorial de l'Ile Noire

 

- " Le cheminot est un marin à terre / et dans les petits havres sans marine / - villages de forêt - le train court à cours que veux-tu, / débridant la nature, / livré à sa navigation terrestre. / Lorsque le long train se repose / les amis se rassemblent / et entrent, s'ouvrent les portes de mon enfance, / la table vibre, / sous le choc d'une main de cheminot / tintent les gros verres du frère / et scintillent / et rutilent / les yeux du vin. " Pablo Neruda. Le père. Mémorial de l'Ile Noire

 

- " Mon pauvre père dur / se tenait là, dans l'axe de la vie, / de l'amitié virile et de la coupe pleine. / Sa vie fut une rapide milice / et entre son lever à l'aube et ses chemins, / entre deux arrivées pour repartir au pas de course, / un jour où il pleuvait plus que les autres jours / le mécanicien José del Carmen Reyes / monta dans le train de la mort, sans revenir jusqu'à présent. " Pablo Neruda. Le père. Mémorial de l'Ile Noire

 

- " Alors un coup de mer / étendit ma vie dans l'espace. " Pablo Neruda. La première mer. Mémorial de l'Ile Noire

 

- " quelque chose roula du ciel, / une étoile se détacha / ou bien la terre palpita / dans ta chemise, / une chose incroyable se mêla à ton argile / et l'amour se mit à te dévorer. " Pablo Neruda. Le collège en hiver. Mémorial de l'Ile Noire

 

- " ma plainte / murée / comme le cri d'un chien blessé / au fond d'un puits. " Pablo Neruda. La timidité. Mémorial de l'Ile Noire

 

- " De ma forêt / j'arrivai à la ville, au gaz, aux visages cruels / qui mesurèrent ma stature et ma clarté, / j'arrivai à des femmes qui en moi se cherchèrent / comme si je les avais égarées, " Pablo Neruda. L'enfant perdu. Mémorial de l'Ile Noire

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