samedi 16 juillet 2011

La vie affective


Le rejet de l’enfance s’est traduit par un grand effort pour diminuer les liens affectifs anciens, surtout pour s’évader du regard jugeant de la mère.
La fille voue un amour profond à une amie qui représente son Moi idéal, un alter ego. Une complémentarité dans laquelle elles échangent des révélations sexuelles. La relation avec l’amie est une relation narcissique, en s’identifiant à elle, le faible Moi de la fillette étend son propre domaine et acquiert de la confiance en soi.
La fille court un risque de se perdre en multiples identifications du fait que son Moi n’a pas encore une nouvelle relation émotive avec le monde et en même temps il est trop faible pour se sentir indépendant.
L’interruption brutale de la prépuberté, l’abandon des liens homosexuels innocents pour une hétéro-sexualité prématurée présentent des risques tels que le gangstérisme, la débauche, le crime, des névroses….
Au cours de cette période les relations avec le sexe opposé ne sont pas de nature sexuelle mais il y a plutôt du désintérêt de l’un pour l’autre. L’acte sexuel est vu comme un acte brutal qu’une malheureuse subit, on voit ici l’illustration d’un masochisme précoce.
Se libérer de la mère est le point central de la vie psychique de la fillette à cette époque. En cela, elle est comme l’enfant qui pour faire ses premiers pas doit se dégager de la mère.
« L’offensive prépubérale » a des risques si elle se vit mal : dépendance infantile durant toute la vie à la mère, sentiment de culpabilité, névroses…
Ces risques peuvent être des mécanismes de défense contre les dangers provenant des besoins sexuels.
En effet tous les éléments de la personnalité peuvent être des mécanismes de défense et servir à la conquête du monde extérieur : l’intelligence comme la stupidité, l’introversion aussi bien que l’extraversion, l’agressivité, la passivité…etc.

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