samedi 16 juillet 2011


Délicate est la question de l’objectivité dans les sciences humaines. L’homme ne saurait s’étudier lui-même comme le feraient pour les « objets » physiques. Objet de lui-même, sujet-objet qui ne pourrait accéder à une scientificité sans intégrer l’apport de la littérature, des mythes, de l’irrationnel.
Une prétendue objectivité qui conduirait à mettre l’homme sous les jougs du déterminisme est à rejeter.
Toute objectivité doit être capable de se remettre en question. L’unique critère est la vérité, elle-même soumise au verdict de l’expérience.
Toute science doit remplir trois critères épistémilogiques : la cohérence logique, l’expérience répétable et le principe du doute.
C’est ce qui confère à la science son caractère rationnel, libérateur des formes caduques du savoir. 
Dans le cheminement de la psychanalyse le latent (les rêves, les instincts, le pathos, le symbole, ….) est sollicité pour expliquer le manifeste. Sans  jamais nier le rôle que joue le milieu social en créant des problèmes au Moi et en en déterminant l’issue possible ; et sans oublier l’arrière-plan biologique de l’humain qu’est l’instinct (l’instinct d’auto-conservation, d’agression, de mort et bien sûr l’instinct sexuel,  puisque de cet arrière plan émerge la personnalité psychologique de la femme.) la psychanalyse ajoute à ces deux causes (biologiques et sociologiques) les conflits qui résultent des expériences affectives.
En effet, la santé psychique n’est pas l’absence des conflits, mais la pertinence des remédiations.
Une des victoires de la psychanalyse est de détruire l’idée qu’il y ait une barrière nette entre le « normal » et le « pathologique ». Ce dernier, au contraire, aide à comprendre les processus normaux.
Comme toute science la psychanalyse tend à se servir d’un nombre relativement réduit de termes techniques pour décrire l’extrême complexité de la vie psychologique dans un souci de remonter à la source des phénomènes.
Certes la région que la psychanalyse veut explorer est obscure et sans douter demeurera toujours inaccessible à une étude objective à la manière des sciences expérimentales.
Comment Deutsch la psychanalyste rend compte de l’évolution psychique de la femme ?

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