- " Je fais appel au désert peuplé de la parole au silence retentissant du commencement je fais appel à l'eau, à son origine de sources inconnues et de chutes terrifiantes je fais à ce qui naît de la terre et de la main de l'homme " Abdellatif Laâbi. L'arbre de fer fleurit. Sous ke bâillon le poème - " Et l'arbre de fer fleurit ce vilain métal d'où les mégapoles sans cœur tirèrent leur orgueil battirent monnaie de chairs à cannon intronisèrent l'argent " Abdellatif Laâbi. L'arbre de fer fleurit. Sous le bâillon le poème - " Identité : combattante pour une nouvelle dignité pour le pain fécond de la fraternité " Abdellatif Laâbi. Histoire des sept crucifiés de l'espoir. Sous le bâillon le poème - " cette nuit Il ira à la rencontre de sa douleur la trouvera lui arrachera son masque " Abdellatif Laâbi. Histoire des sept crucifiés de l'espoir. Sous le bâillon le poème - " Tu te rappelles combien de fois j'ai appelé à la créativité de la femme et ma conviction ferme de ce que la femme libérée de son double esclavage nous révèlera hommes et femmes sur nous-même sur le monde quels rêves inouïs inhibés raillés assassinés depuis le temps immémorial où naquirent les classes les inégalités " Abdellatif Laâbi. Réponse au poème. Le poème permanent. Sous le bâillon le poème - " C'est alors que la femme disparaîtra de nos fantasmes et des sources de notre honte comme le pôle séparé de la différence comme un des paliers terrifiants de notre exil " Abdellatif Laâbi. Réponse au poème. Le poème permanent. Sous le bâillon le poème - " Hérésie Connaissez-vous la dernière de mes hérésies ? Vous ne me croirez pas mais moi je chante l'amour heureux " Abdellatif Laâbi. Le poème permanent. Sous le bâillon le poème - " Le printemps a été libéré dans mainte zone des tempêtes où le soleil était au désespoir de devoir éclairer chaque matin la lippe hideuse des vampires diurnes plongeant leurs crocs dans la veine jugulaire des nouveau-nés du jour " Abdellatif Laâbi. Révolutions. Le poème permanent. Sous le bâillon le poème - " Tu connus la nuit du bandeau le souterrain de la Question tu entendis ces voix d'outre-humanité " Abdellatif Laâbi. Ils sont venus te chercher. Le poème permanent. Sous le bâillon le poème - " Cœur Sismographe de vérité (...) On peut y planter des fleurs elles ne se fanent jamais Aime la musique la poésie l'amour " Abdellatif Laâbi. Lexique. Le poème permanent. Sous le bâillon le poème. Œuvre poétique I - " chaque homme porte en lui sa propre Jérusalem " Abdellatif Laâbi. Je t'ai donné le nom du Retour. Le poème permanent. Sous le bâillon le poème. Œuvre poétique I - " Yeux Siège de la parole Axe autour duquel gravitent les saisons S'abreuvent d'étreintes et de soleil Citadelle de dénonciation " Abdellatif Laâbi. Lexique. Le poème permanent. Sous le bâillon le poème. Œuvre poétique I - " Femme Espèce humaine nouvelle Marche à pas de géant Possède une faculté extrêmement développée Pour percer les masques déceler les infirmités Se rencontre dans des zones encore limitées où le soleil est au zénith permanent " Abdellatif Laâbi. Lexique. Le poème permanent. Sous le bâillon le poème. Œuvre poétique I - " Soleil Astre humain Grandit à mesure de la pacification de la terre Préside à la naissance de plusieurs formes d'œuvres de beauté Ne se couche jamais comme on le prétend Messager d'espoir " Abdellatif Laâbi. Lexique. Le poème permanent. Sous le bâillon le poème. Œuvre poétique I - " Je ne laisserai derrière moi ni trésor caché ni biens immobiliers mais quelques paroles pour l'avénement de l'homme et cette tendresse miraculeuse qui me permet mort mienne de défier ton regard mécanique et de m'endormir paisiblement en sachant que mes rêves ne tomberont pas en poussière comme mon écorce matérielle mais fleuriront sur les sentiers que les hommes empruntent pour échanger des soleils en se donnant l'accolade et pour lutter " Abdellatif Laâbi. Mort mienne. Au fil de l'étau. Sous le bâillon le poème. Œuvre poétique I - " Oui la vie est une arme redoutable qui effrayera toujours les cadavres armés Ce qui domine c'est encore une fois la fraternité des douleurs " Abdellatif Laâbi. Grève de faim. Au fil de l'étau. Sous le bâillon le poème. Œuvre poétique I - " Ce qui domine c'est encore une fois la fraternité des douleurs Les idées foncent à travers la nuit deviennent matérielles elles ne sont pas les miennes ou celles de l'autre ou de l'autre mais celles de tous les exclus du soleil ce qui domine c'est encore une fois la fraternité des douleurs car notre faim n'est pas mirage de pactoles n'est pas concupiscence des mégalopoles à genoux devant le veau d'or et de stupre " Abdellatif Laâbi. Grève de faim. Au fil de l'étau. Sous le bâillon le poème. Œuvre poétique I - " notre faim est d'une nouvelle terre habitée par des hommes nouveaux d'un soleil partagé sans mesure mercantile d'une paix irrémédiable au grand dam des bâtisseurs de différences Aussi en ces jours d'abstinence c'était une fierté pour moi que d'avoir faim et de troubler ainsi la misérable quiétude des affameurs de notre peuple " Abdellatif Laâbi. Grève de faim. Au fil de l'étau. Sous le bâillon le poème. Œuvre poétique I - " - Socialisme, communisme du vide dans le vide tout ça, c'est des idées et les idées changent il n'y a que les montagnes qui ne peuvent pas se rencontrer Solidarité, autodéfense de la merde solidarise-toi avec toi-même chacun pour soi ton intérêt, ton intérêt d'abord Il parlait parlait parlait face à la muraille de mon silence et cette voix à l'haleine repoussante d'abjuration et d'opportunisme aux relents des latrines du vieux monde passait par-dessus ma tête et se noyait quelque part derrière mon dos à ma droite dans un amoncellement de chiffons sales à mes pieds quelque part sous mes semelles " Abdellatif Laâbi. Le discours d'un flic. Au fil de l'étau. Sous le bâillon le poème. Œuvre poétique I
lundi 24 septembre 2012
Abdellatif Laâbi. Poésies. Extraits. II
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