- " O fente, fente humide et douce, cher abîme vertigineux. C'est dans ce sillage humain que les navires enfin perdus, leur machinerie à jamais inutilisable, revenant à l'enfance des voyages, dressent à un mât de fortune la voilure du désespoir. " Louis Aragon ( 1897 - 1982 ). Le con d'Irène. In. Pierre Perret. Anthologie de la poésie érotique - " Entre les poils frisés comme la chair est belle : sous cette broderie bien partagée par la hache amoureuse, amoureusement la peau apparaît pure, écumeuse, lactée. " Louis Aragon ( 1897 - 1982 ). Le con d'Irène. In. Pierre Perret. Anthologie de la poésie érotique - " Touchez mais touchez donc : vous ne sauriez faire un meilleur emploi de vos mains. Touchez ce sourire voluptueux, dessinez de votre doigts l'hiatus ravissant. Là : que vos deux paumes immobiles, vos phalanges éprises à cette courbe avancée se joignent vets le point le plus dur, le meilleur, qui soulève l'ogive sainte à son sommet, ô mon église. " - " ...nymphes qui vous joignez sur un nœud de plaisir, et c'est le bouton adorable qui frémit du regard qui se pose sur lui, le bouton que j'effleure à peine que tout change. Et le ciel devient pur, et le corps est plus blanc. Manions le, cet avertisseur d'incendie. Déjà une fine sueur perle la chair à l'horizon de mes désirs. Déjà les caravanes du spasme apparaissent dans le lointain des sables." - " Notre pine qui êtes au con Que notre cul soit défoncé Que votre foutre coule Que vos couilles se vident Dans les bouches et autres lieux Donnez-nous notre pompier quotidien Pelotez-nous les fesses Comme nous fessons ceux qui nous ont pelotés Et enfoncez-nous le pal Ainsi doit pine " - " Notre paire quiète aux yeux.." - " Tu rougis ? Amour nous rassemble. N'approuves-tu pas son dessein ? Comme tu t'effrayes et trembles ! Laisse-moi dénuder tes seins. (...) O Dieux ! Sa bouche fellatrice, Etui de mon ravissement ! Langue, traceuse d'une hélice... Ah ! Je jouis, astres déments ! " - " Un tournoi d'archanges s'annonce ! Je frémis, mon glaive se tend. Dans la toison où je m'engonce, Le fracas muet du printemps. " - " Je suis le prince de ta fente ! C'est beau de t'entendre gémir. Mets ta main, il faut que tu sentes Cette force entrer et sortir. Je t'aiguillonne, je te fouille, Tes jambes ceinturent mes flancs, Tu jouis sans répit, tu mouilles, Tu me proclames ton ruffian. " - " Sur une jument alezane, Trente courses jusqu'au matin ! Je te déprave, tu me damnes ! Je t'adore, belle catin ! " - " Sur une jument alezane, Trente courses jusqu'au matin ! Je te déprave, tu me damnes ! Je t'adore, belle catin ! " - " Soit que je pâme entre tes cuisses, Soit que j'inonde tes seins nus, J'éprouve toutes les délices D'Anchise au giron de Vénus. " - " L'ivresse où ton ardeur m'invite Chez les mortels n'a pas de nom : Si tu baises comme Aphrodite, Ah ! Tu suces comme Junon ! " - " Ruisselante, tu me renverses, Tu chevauches sur mon épieu; Jusqu'au diaphragme il te transperce ! J'en vois le tison dans tes yeux. " - " Corps de femme, blanches collines, cuisses blanches, l'attitude du don te rend pareil au monde. Mon corps de laboureur sauvage, de son soc a fait jaillir le fils du profond de la terre. Mais passe l'heure de la vengeance, et je t'aime. Corps de peau et de mousse, de lait avide et ferme. Ah, le vase des seins ! Ah, les yeux de l'absence ! Ah, roses du pubis ! Ah, ta voix lente et triste ! " - " Corps de femme, je persisterai dans ta grâce. O soif, désir illimité, chemin sans but ! Courants obscurs où coule une soif éternelle et la fatigue y coule, et l'infinie douleur. " - " Une femme avec un sexe entre les jambes Et de longs cheveux de noyée Une femme aux yeux couleur de lierre Aux seins tendres comme la rosée " - " Un mac éblouissant taillé dans un archange Bandant sur les bouquets d'œillets et de jasmins Que porteront tremblants tes lumineuses mains Sur son auguste flanc que ton baiser dérange. Tristesse dans ma bouche ! Amertume gonflant Gonflant mon pauvre cœur ! Mes amours parfumées Adieu vont s'en aller ! Adieu couilles aimées ! O sur ma voix coupée adieu chibre insolent ! " - " Je cherche dans ta bouche la source du fleuve souterrain qui te parcourt en rejetant en haut des cuisses son écume de plante fraîchement coupée. " - " Au-delà, il y a ta lingerie qui sert à t'offrir et à colorer mon désir. Tes cuisses, lisibles de toute leur soie, se desserrent et je vois la ligne de partage de ta chair. (...) Et c'est enfin la pleine rivière que je remonte sans effort, parce que tes seins s'y élèvent comme deux cailloux à fleur d'eau. " - " Dès que tu entres dans ma chambre tu la fais se tourner vers le soleil. Le front sur toi de la plus faible lueur Et c'est tout le ciel qui t'enjambe. " - " Nue, tu te jettes dans ma nudité comme par une fenêtre au-delà de laquelle le monde n'est plus qu'une affiche qui se débat dans le vent. Tu ne peux pas aller plus loin que mon corps qui est contre toi comme un mur. Tu fermes les yeux pour mieux suivre les chemins que ma caresse trace sous ta peau. " - " Quand tu écrases ton ventre contre moi, quand mes doigts aiguisent ta gorge, Tu as des mots doux comme la salive, des mots qui auraient poussé après un orage. " - " Il ne me reste plus que mes mains pour te voir. " - " Le roi adore les fesses. (...). Et pour marquer son sentiment, l'idéalisme de sa pensée en cette matière, j'allais dire le platonisme, le roi sort de la pièce en n'emmenant qu'une seule femme, mais qu'il honore socratiquement sur le sofa d'un petit salon voisin, en n'évitant pas qu'elle hurle, afin d'éveiller dans les oreilles de ses compagnes le sentiment de la grandeur et de la servitude de la fesse, source inépuisable de connaissance intime et de compréhension du monde. " - " Ce n'est pas de ma faute Si mes cuisses sont moulées Dans ma peau Je n'ai pas voulu déclencher le rictus de ton désir Quand j ai retiré ma jupe Garrotté de bonheur tu as saisi ma fente Ce n'est pas de ma fente " - " Tu aimes coucher dans notre lit défait Nos sueurs anciennes ne te dégoûtent pas. Nos draps salis par des rêves oubliés Nos cris qui résonnent dans la chambre sombre Tout ceci exalte ton corps affamé. Ton laid visage s'illumine enfin Car nos désirs d'hier sont tes rêves de demain. " - " Que mes seins te provoquent Je veux ta rage Je veux voir tes yeux s'épaissir Tes yeux blanchir en se creusant Je veux tes frissons Que tu éclates entre mes cuisses Que mes désirs soient exaucés sur le sol fertile De ton corps sans pudeur. " - " Tant que je ne saurai pas me laisser faire Laisser toucher Encuconner Sans une caresse Tant que je ne me tairai pas Totalement Consentante et sûre Sous ta violence, ta honte, L'exercice mâle et malotru De ta bestialité De ta sexualité Alors je ne saurai pas arrivée Alors je ne saurai pas culminante Alors Homme Je ne serai pas encore ton égale. " - " Dans la pierre découvrir le sable et me blottir entre ses grains " - " Je jouis les yeux fermés sur toi; Ployant sous l'autre corps moi-même, vulve miroir; je jouis en sa brisure, au cri qui m'écartèle et me sépare de mon image ! " - " J'ai l'été dans les reins. J'ai dans mes seins gonflés les parfums de la terre Quand la nuit vient J'ouvre mes jambes à ta semence et dans mon ventre bleu j'ai la mère des étoiles. " - " Tu écartes mes jambes tu ouvres et tu embrasses là où je suis deux. Tu me rassembles. " - " Défais ta chemise et ta ceinture. Avec moi viens fêter l'essentiel. (...) Viens on n'a pas tout le temps et nous ne serons pas toujours dans la chaleur des vivants. " - " Perpendiculaire à vous, je rejoins la sinueuse pâleur que vous faites irrésistiblement monter dans les herbes translucides de ma colonne vertébrale. (...) La jolie houle des vêtements que la nudité a déjà engloutis. " - " Mon Amour tu n'es pas un saint Lorsque tu poses par essaim Tes baisers dans mon buisson d'Eve Quand le bonheur est sacro-saint. " - " Viens aux pétales de mon sexe, A son clitoris de satin A sa douce fente convexe, Butiner le suc opalin. Puisque dressée en un réflexe, Ta trompe, papillon lutin, Baise ma bouche circonflexe Et la fait boire à son festin. " - " Entre mes cuisses s'ouvre le dernier secret Que ta main hésitante lentement pénètre Et nos corps répétés à l'infini dans le miroirs multiples Diront la sublime jonction Tu es en moi comme un arbre vivant Tu t'enracines L'arbre de ton sexe fleurit en ma chair Il épanouit en mes veines La lente germination de sa sève Et ta sève s'écoule en longs flots continus " - " Je l'atelle et l'étale et l'étiole et la tend Le fouet fou fait fi de son dos de soie fait Et la belle ébahie bêle et bat et balaie de ses mains décimées volet, voile et volants. " - " Ses seins saisis sont si saisissants sans soutien Son corps équarri si coulant, callé, collant Son babil bâillonné si bouillonnant, si bien que j'en mords en mourant mon remords et mon rang " - " J'offre à qui le veut mon corps éclatant Le péché mortel de ma défaillance. Un fleuve de joie coule entre mes dents. Qui veut boire un coup à mon abondance ? " - " La main serpentine agite en tous sens Mon buste tendu, ma croupe énervée. A qui me soumet, j'ai la récompense, L'humide blancheur de ma volupté. "
dimanche 23 septembre 2012
Pierre Perret - Anthologie de la poésie érotique - Extraits - 5
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire