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Toda la ciudad es suya,
y nada le importa dònde
reclinará su cabeza
con fatiga de diez noches.
José Moreno Villa. El hombre del momento
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Toute la ville est à lui,
mais il se rit de savoir
où il appuiera sa tête
lassée par dix nuits de veille.
José Moreno Villa. L'Homme du moment. In. Le romancero de la résistance espagnole. Dario Puccini
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cadáveres que yo ví
con nieve de primavera.
Al cielo, los ojos blancos;
al sol, las manos abiertas;
al fango, el pelo manchado;
al viento, la boca seca;
a la noche, los oídos
y los huescos a la tierra.
José Herrera Petrre. Aire, tú
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tous ces cadavres que j'ai vus
dans une neige de printemps.
Tournant vers le ciel leurs yeux blancs;
vers le soleil, leurs mains ouvertes;
vers la boue, leurs cheveux souillés;
vers le vent, leur bouche assoiffée;
tournant vers la nuit leurs oreilles
et vers la terre, leur squelette.
José Herrera Petere. Ô toi, le vent. Trad. Claude Couffon. In. Dario Puccini. Le romancero de la résistance espagnole
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Abajo San Rafael
los protege. Suben, torvos,
regulares de Larache
mandados contra nosotros
por oficiales del crimen
que a sí se dicen católicos.
Antonio García Luque (Rafael Alberti). El moro fugado
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Et dans le bas, Saint-Raphaël
les protège. Ils montent, horribles,
les Réguliers de Larache,
qu'ils ont envoyés parmi nous
tous ces généraux criminels
qui se prétendent catholiques.
Antonio García Luque (Rafael Alberti). Le maure fugitif. Trad. Rolland-Simon. In. Dario Puccini. Le romancero de la résistance espagnole
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Busta Ben Ali Mohamed,
barba negra, negros ojos,
negro, de sus avanzadas
se desprende sigiloso.
Y arrastrándose en la hierba
dice, alzándose de pronto,
el puño en alto, tranquilo,
ante los fusiles solo :
" Yo estar rojo, camaradas.
No tiréis, que yo estar rojo. "
Antonio García Luque (Rafael Alberti). El moro fugado
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Busta Ben Ali Mohamed,
la barbe et les yeux noirs,
- tout noir -, de son poste avancé
se détache discrètement.
Et se traînant parmi les herbes,
il dit, se dressant tout à coup,
le poing en l'air et bien tranquille,
seul, offert, devant les fusils :
" Je suis un Rouge, camarades,
ne tirez pas, je suis un Rouge ! "
Antonio García Luque (Rafael Alberti). Le maure fugitif. Trad. Rolland-Simon. In. Dario Puccini. Le romancero de la résistance espagnole
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Si a tu abuelo, el primer duque,
Ticiano lo retratara,
tù mereciste la pena
de serlo por Zuloaga.
Un pincel se baño en oro,
el otro se mojó en caca.
Rafael Alberti. El último Duque de Alba
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Si ton aïeul, le premier duc,
fut portraituré par Titien,
toi, tu aurais bien mérité
de l'être par Zuloaga.
Un pinceau fut trempé dans l'or,
l'autre se mouilla de caca.
Rafael Alberti. Le dernier duc d'Albe. Trad. Rolland-Simon. In. Dario Puccini. Le romancero de la résistance espagnole
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los comunistas sabemos
que la aurora no se para,
que el alba sigue naciendo,
de pie, todas las mañanas.
Si un alba muerta se muere
otra mejor se levanta.
Rafael Alberti. El último Duque de Alba.
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tous les communistes savent
que l'aurore ne cesse pas,
que l'aube continue à naître,
debout dans le ciel du matin.
Si une aube morte se meurt,
une aube meilleure se lève.
Rafael Alberti. Le dernier duc d'Albe. Trad. Rolland-Simon. In. Dario Puccini. Le romancero de la résistance espagnole
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En su tierra de granada,
junto a sus memorias viejas,
han matado a Federico,
nuestro cárdeno poeta.
Leopoldo Urrutia. Romancero a la muerte de Federico Garcia Lorca
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En grenade, oui, sur sa terre,
Auprès de ses vieux souvenirs,
Ils ont tué Federico,
notre Poète au teint violet.
Leopoldo Urrutia. Romancero á la mort de Federico García Lorca
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Hoy como ayer, gitana, muerte mía,
qué bien contigo a solas,
por estos aires de Granada, ¡ mi Granada !
Antonio Machado. El crimen fue en Granada
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Aujourd'hui comme hier, gitane, ô mort,
qu'il est bon d'aller seul à seule avec toi qui es mienne,
à travers l'air de Grenade, ma Grenade.
Antonio Machado. Le crime eut lieu à Grenade. Trad. Rolland-Simon. In. Dario Puccini. Le romancero de la résistance espagnole
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Muerte cayó Federico
- sangre en la frente y plomo en las entrañas -
... Que fue en Granada el crimen
sabed - ¡ pobre Granada !, - en su Granada...
Antonio Machado. El crimen fue en Granada
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Mort, il est tombé, Federico
avec du sang au front et du plomb aux entrailles.
Oui, le crime eut lieu à Grenade
sachez - pauvre Grenade - dans sa Grenade...
Antonio Machado. Le crime eut lieu à Grenade. Trad. Rolland-Simon. In. Dario Puccini. Le romancero de la résistance espagnole
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Morena de altas torres, alta luz y ojos altos,
esposa de mi piel, gran trago de mi vida,
tus pechos locos crecen hacia mí dando saltos
de cierva concebida.
Miguel Hernández. Canción del esposo soldado
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Brune femme - hautes tours, haute clarté, hauts yeux -,
épouse de ma peau, grande rasade de ma vie,
tes seins affolés grandissent vers moi avec des bonds de biche fécondée.
Miguel Hernández. Chanson du mari soldat. Trad. Claude Couffon. In. Dario Puccini. Le romancero de la résistance espagnole
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Espejo de mi carne, sustento de mis alas,
te doy vida en la muerte que me dan y no tomo.
Mujer, mujer, te quiero cercado por las balas
ansiado por el plomo.
Miguel Hernández. Canción del esposo soldado
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Miroir de ma chair, soutien de mes ailes,
je te donne vie dans la mort qu'on m'offre en vain.
Femme, femme, je t'aime assiégé par les balles,
convoité par le plomb.
Miguel Hernández. Chanson du mari soldat. Trad. Claude Couffon. In. Dario Puccini. Le romancero de la résistance espagnole
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Una mujer y un hombre gastados por los besos.
Miguel Hernádez. Canción del esposo soldado
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Une femme et un homme usés par les baisers.
Miguel Hernández. Chanson du mari soldat. Trad. Claude Couffon. In. Dario Puccini. Le romancero de la résistance espagnole
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Sí, vamos detenidos,
Sí, no hay labios
de mujer
que sonriendo duerma.
¡ Sólo rostros feroces !
¡ Sólo luna, amarilla, de horror,
resplandeciendo !
José Herrera Petere. Tren nocturno
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Nous sommes arrêtés !
Ici il n'y a point
de lèvres de femmes qui dorment
et qui sourient.
Rien que des visages féroces !
Rien que la lune, horrible lune jaune
qui resplendit !
José Herrera Petere. Train de nuit. Trad. Claude Couffon. In. Dario Puccini. Le romancero de la résistance espagnole
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mañana
¡ Para todos el mar !
El mar solo otra vez, como al principio,
y el hombre solo, al fin, con su conciencia.
León Felipe. El llanto...El mar
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demain
pour tous la mer !
La mer seule à nouveau, ainsi qu'à l'origine,
et l'homme seul, enfin, avec sa conscience.
León Felipe. Les pleurs...La mer. Trad. Claude Couffon. In. Dario Puccini. Le romancero de la résistance espagnole
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