lundi 24 septembre 2012

Bataille - Chamfort - Einstein - Onfray

 

" L'érotisme est l'approbation de la vie jusque dans la mort. "

Georges Bataille. L'érotisme

 

 

" Jouis et fais jouir, sans faire de mal ni à toi ni à personne, voilà toute morale "

Chamfort

 

- "La personnalité créatrice doit penser et juger par elle-même car le progrès moral de la société dépend exclusivement de son indépendance." - Albert Einstein

 

" La notion de " Dieu " a été inventé comme antithèse de la vie - en elle se résume, en une unité épouvantable, tout ce qui est nuisible, vénéneux, calomniateur, toute haine de la vie. La notion d' " au-delà ", de " monde-vrai " n'a été inventée que pour déprécier le seul monde qu'il y ait - pour ne plus conserver à notre réalité terrestre aucun but, aucune raison, aucune tâche ! "

Nietzsche. Ecce homo, Pourquoi je suis un destin. In. Michel Onfray. Traité d'athéologie

 

" La notion d' " âme ", d' " esprit " et, en fin de compte, même d' " âme immortelle ", a été inventé pour mépriser le corps, pour le rendre malade - " sacré " - pour apporter â toutes les choses qui méritent le sérieux dans la vie - les questions d'alimentation, de logement, de régime intellectuel, les soins à donner aux malades, la propreté, le temps qu'il fait - la plus épouvantable insouciance ! Au lieu de la santé, le " salut de l'âme " - je veux dire une folie circulaire qui va des convulsions de la pénitence à l'hystérie de la rédemption ! "

Nietzsche. Ecce homo, pourquoi je suis un destin. In. Michel Onfray. Traité d'athéologie

 

" La notion de " péché " a été inventée en même temps que l'instrument de torture qui la complète, la notion de " libre arbitre ", pour brouiller les instincts, pour faire de la méfiance à l'égard des instincts une seconde nature. "

Nietzsche. Ecce homo, Pourquoi je suis un destin. In. Michel Onfray. Traité d'athéologie

 

" La mort de la philosophie permettait des livres de philosophie, la mort du roman générait des romans, la mort de l'art des œuvres d'art, etc. La mort de Dieu, elle, a produit du sacré, du divin, du religieux à qui mieux mieux. "

Michel Onfray. Traité d'athéologie

 

" Pour conjurer la mort, l'homo sapiens la congédie. Afin d'éviter d'avoir à résoudre le problème, il le supprime. Avoir à mourir ne concerne que les mortels : le croyant, lui, naïf et niais, sait qu'il est immortel, qu'il survivra à l'hécatombe planétaire..."

Michel Onfray. Traité d'athéologie

 

" Car Dieu n'est ni mort ni mourant - contrairement à ce que pensent Nietzsche et Heine. Ni mort ni mourant parce que non mortel. Une fiction ne meurent pas, une illusion ne trépasse jamais, un conte pour enfant ne se réfute pas. "

Michel Onfray. Traité d'athéologie

 

" Le soupir de la créature opprimée durera autant que la créature opporimée, autant dire toujours... (...) On ne tue pas un souffle, un vent, une odeur, on ne tue pas un rêve, une aspiration. Dieu fabriqué par les mortels à leur image hypostasiée n'existe que pour rendre possible la vie quotidienne malgré le trajet de tout un chacun vers le néant. "

Michel Onfray. Traité d'athéaologie

 

" Car Dieu invisible, inaccessible, donc silencieux sur ce qu'on peut lui faire dire ou endosser, ne se rebelle pas quand d'aucuns se prétendent investis par lui pour parler, édicter, agir en son nom pour le meilleur et le pire. Le silence de Dieu permet le bavardage de ses ministres qui usent et abusent de l'épithète : quiconque ne croit pas à leur Dieu, donc à eux, devient immédiatement un athée. "

Michel Onfray. Traité d'athéologie

 

" Toute généalogie paraît fictive : il n'existe pas de date de naissance à Dieu. Pas plus à l'athéisme pratique - le discours, c'est autre chose. Conjecturons : le premier homme - une autre fiction... - affirmant Dieu doit en même temps ou successivement et alternativement ne pas y croire. "

Michel Onfray. Traité d'athéologie

 

Le fond commun aux trois monothéismes : " Une série de haines violemment imposées dans l'histoire par des hommes qui se prétendent dépositaires et interprètes de la parole de Dieu - les clergés : haine de l'intelligence à laquelle les monothéistes préfèrent l'obéissance et la soumission ; haine de la vie doublée d'une indéfectible passion thanatophilique ; haine de l'ici-bas sans cesse dévalorisé en regard d'un au-delà, seul réservoir de sens, de vérité, de certitude et de béatitude possibles ; haine du corps corruptible déprécié dans le moindre détail quand l'âme éternelle, immortelle et divine est parée de toutes les vertus ; haine des femmes enfin, du sexe libre et libéré au nom de l'Ange, cet anticorps archétypal commun aux trois religions. "

Michel Onfray. Traité d'athéologie

 

" De sorte que les hommes, quand ils se mettent en tête de donner le jour à un Dieu unique, le font à leur image : violent, jaloux, vengeur, misogyne, agressif, tyranique, intolérant. Pour tout dire, ils sculptent leur pulsion de mort, leur part sombre, et en font une machine lancée à pleine vitesse contre eux-même... "

Michel Onfray. Traité d'athéologie

 

" La vie leur paraît-elle invivable avec la mort pour inévitable fin ? Vite ils s'arrangent pour appeler l'ennemie à gouverner leur vie, ils veulent mourir un peu, régulièrement, tous les jours, afin, l'heure venue, de croire le trépas plus facile. Les trois religions monothéistes invitent à renoncer au vivant ici et maintenant sous prétexte qu'il faut un jour y consentir : elles vantent un au-delà ( fictif ) pour empêcher de jouir pleinement de l'ici-bas ( réel ). Leur carburant ? La pulsion de mort et d'incessantes variations sur ce thème. "

Michel Onfray. Traité d'athéologie

 

" Or ne pas être pour n'avoir pas à mourir, voilà un mauvais calcul. Car deux fois on donne à la mort un tribut qu'il suffit de payer une fois. "

Michel Onfray. Traité d'athéologie

 

" Les religions du Livre détestent les femmes : elles n'aiment que les mères et les épouses. (...) l'épouse et la mère tuent la femme. "

Michel Onfray. Traité d'athéologie

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