- " Elle presse ses lèvres vermeilles sur la joue de l'amant Il tient entre ses mains vigoureuse la tête penchée de l'amante, Dont les jambes gainées de soie cherchent appui sur les épaules de l'ami En dévoilant ainsi les deux arcs d'une faucille de nouvelle lune " Siao-Siao Cheng ( 1520 - 1593 ). Kin p'ing Meï, ou la Merveilleuse Histoire de Hsi Men avec ses six femmes. In. Pierre Perret. Anthologie de la poésie érotique - " Sa bouche s'emplit de suave salive Et, luxurieuse, elle darde sa langue sous le plaisir. Dans chaque artère, dans chaque veine De son corps souple et élancé, Elle sent rouler lourdement Un sombre flot de volupté. " Siao-Siao Cheng ( 1520 - 1593 ). Kin p'ing Meï, ou la Merveilleuse Histoire de Hsi Men avec ses six femmes. In. Pierre Perret. Anthologie de la poésie érotique - " Quand en songeant ma follâtre j'acolle, Laissant mes flancs sus les siens s'alonger, Et que, d'un branle habilement léger, En sa moitié ma moitié je recolle : Amour, adonc, si follement m'affolle, " Ronsard ( 1524 - 1585 ). Sonnet. In. Pierre Perret. Anthologie de la poésie érotique - " Baise m'encore, rebaise moy et baise : Donne m'en un de tes plus savoureux, Donne m'en un de tes plus amoureux : Je t'en rendray quatre plus chaus que braise. Las, te pleins-tu ? Ça que ce mal j'apaise, En t'en donnant dix autres doucereus. Ainsi meslans nos baisers tant heureus Jouissons nous l'un de l'autre à notre aise. " Louise Labé ( 1526 - 1565 ). Sonnet. In. Pierre Perret. Anthologie de la poésie érotique - " Dégraffe ce colet, m'amour, que je manie De ton sein blanchissant le petit mont besson : Puis me baise et me presse, et me tien de façon Que le plaisir commun nous enivre, ma vie. - " L'un va cherchant la mort aux flancs d'une muraille En escarmouche, en garde, en assaut, en bataille Pour acheter un nom qu'on surnomme l'honneur. Mais moy, je veux mourir sur tes lèvres, maîtresse, C'est ma gloire, mon heur, mon trésor, ma richesse, Car j'ai logé ma vie en ta bouche, mon cœur. " Rémy Belleau ( 1527 - 1577 ). Baisers. In. Pierre Perret. Anthologie de la poésie érotique - " O qu'il est doux, le plaisant jeu d'aimer ! Qui eust pensé une telle delice ? Si c'est cela que l'on appelle vice, Le vice ainsi joye se peut nommer. (...) Si le vice est d'avoir douce allegresse, La vertu donc est pleine de tristesse, " Marc de Papillon de Lasphrise ( 1555 - 1599 ). In. Pierre Perret. Anthologie de la poésie érotique - " Sur mon lict je me jette, et, sans m'en dessaisir, Je l'estrains de mes bras et sur moy je l'apuye, Et, remuant bien fort, d'aise toute ravie, Entre mille douceurs j'accomplis mon désir. (...) Ainsi, mon bien aymé, tant que le nerf luy tire, Me contemple et me plaist, puis de luy, doucement, Lasse et non assouvie en fin je me retire. " Héliette de Vivonne ( 1558 - 1625 ). Le luth. In. Pierre Perret. Anthologie de la poésie érotique - " Ces petits cons dont l'ont faict fête, Où le vit ne met que la tête, N'assouvissent point mon désir; J'aime les cons de belles marges, Les grands cons qui sont gros et larges, Où je m'enfonce à mon plaisir. " Pierre Motin ( 1566 - 1610 ). Stances. In. Pierre Perret. Anthologie de la poésie érotique - " Les cons si estroits de cloture Mettent un vit à la torture Et le laissent sans mouvement; J'aimerois mieux branler la pique Que de foutre en paralitique : Le plaisir git au remument, " Pierre Motin ( 1566 - 1610 ). Stances. In. Pierre Perret. Anthologie de la poésie érotique - " Dans le grand con de ma Maîtresse, Mon vit peut montrer son adresse, Aller le trot, aller le pas, Chercher par tout son adventage, Et monter d'étage en étage, Maintenant haut, maintenant bas. " - " Foutre des cons de ces pucelles, Serrés comme des escarcelles, Où le vit n'est en liberté ! J'ai dans le con de ma voisine, Ma chambre, antichambre, et cuisine, Logis d'Hiver, logis d'Eté. " Pierre Motin ( 1566 - 1610 ). Stances. In. Pierre Perret. Anthologie de la poésie érotique - " Vous qui faites du cul maints beaux tours de souplesse, Plongez mon brave vit dans vos gouffres affreux, Et ne vous étonnez s'il est ainsi baveux : Ce ne sont pleurs de deuil, mais larmes de liesse. " - " Femmes qui aimez mieux le foutre que le pain, Qui prenez en foutant un plaisir souverain, Qui faites de vos cons une source seconde, Qui crevez de despit qu'on ne vous foute point, Laissez-vous foutre à moi, j'ai le vit en bon point, Et vous direz que c'est le paradis du monde. " Mathurin Régnier ( 1573 - 1613 ). Stances. In. Pierre Perret. Anthologie de la poésie érotique - " O mourir agréable, ô trépas bien heureux ! S'il y a quelque chose en ce monde d'heureux, C'est un tombeau tout nud d'une cuisse yvoirine, Les esprits vont au ciel d'un ravissement doux : Si l'homme meurt dessus la femme meurt dessous, mais une mort est peu pour chose si divine. " Mathurin Régnier ( 1573 - 1613 ). Stances. In. Pierre Perret. Anthologie de la poésie érotique - " Ce sont mots inventez que parler de l'honneur, Et dire qu'en foutant on'a point de bonheur, Et que celui qui fout à la vertu s'oppose. Il n'est point d'autre honneur que de foutre très bien, Car sans ce doux plaisir la vertu ne vaux rien : Honneur, foutre et vertu, c'est une même chose. " Mathurin Régnier ( 1573 - 1613 ). Stances. In. Pierre Perret. Anthologie de la poésie érotique - " O con gentil, con mignon, con joly, Con rondelet, con net, con bien poly, Con ombragé d'un petit poil follet, Con où n'y a rien de difforme ou laid; Con, petit con, dont la bouche vermeille A fait dresser à maint grand vit l'oreille; " Mathurin Régnier ( 1573 - 1613 ). Eloge du con. In. Pierre Perret. Anthologie de la poésie érotique - " Con est d'amour le trésor et domaine, Con, la forge de quoi nature humaine Faict ses divins et excellents ouvrages, Con est de mort réparant les dommages; Con est la fin dont l'amour se couronne, (...) Il est bien vrai que l'œil l'amour attire, Mais le con est l'amour qui se désir. " Mathurin Régnier ( 1573 - 1613 ). Eloge du con. In. Pierre Perret. Anthologie de la poésie érotique. - " Les cons et les vautours ont cette ressemblance, Qu'ils se paissent de cru, et au vif ils vont tous; Ensemble leur nature a cette différence, Que l'un fond sur la proie, et l'autre fond dessous. " La Princesse de Conti ( 1574 - 1631 ). Stances. In. Pierre Perret. Anthologie de la poésie érotique. - " Muses, trêve de modestie, Vous rougissez, toutes les fois Que je nomme cette partie Qui fait les Papes et les Rois. (...) Sachez que la terre n'est pleine Des chansons de vos favoris, Que parce que le con d'Hélène Hébergea le vit de Pâris. " François Maynard ( 1582 - 1646 ). Epigrammes. In. Pierre Perret. Anthologie de la poésie érotique.
dimanche 23 septembre 2012
Pierre Perret. Anthologie de la poésie érotique - Extraits - 2
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